VALDECK FULMINAR auteur dramatique et c'est rien d'le dire...

Dans son ranch Valdeckland à Neuilly-sur-Seine, Valdeck, adepte financièrement obligé de l'esthétique cinématographique dogma, débute le tournage de son très moyen métrage "Clairette de Die, mon amour", vibrante ode técopop¹ à l'alcoolisme bourgeois désargenté.

¹Técopop : doctrine artistique fulminarienne née divinement de la contraction douloureuse de "Théâtre contemporain populaire"

En plein travail de création, Valdeck est averti par Aboubacar, son fidèle esclave de 6 ans acquis à bas prix auprès de l'arche de Zoé, que "Clairette de Die, mon amour " vient d'être sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes, dans la catégorie "Caméra de plomb 2007".
Il en fourmille de joie contenue.

Après avoir infligé les trente coups de bâton réglementaires à Aboubacar pour l'avoir dérangé en plein travail de création, Valdeck laisse enfin une jubilation toute enfantine inonder son doux visage.

En plein travail de création du rôle-titre de "Indiana Jones au-dessus d'un nid de coucous", Valdeck est de nouveau dérangé par Aboubacar, qui lui annonce que "Clairette de Die, mon amour " est également sélectionné en août prochain au Festival d'Arnac-la-Poste du "Titre de film le plus ringard de l'histoire du cinéma".
D'ordinaire sujet à un fatalisme bon teint, Valdeck croit cette fois fermement en ses chances, "La Graine et le mulet" et "Saw 6" n'étant pas encore sortis sur les écrans.

Après avoir infligé les cinquante-quatre coups de nerf-de-boeuf réglementaires à Aboubacar pour récidive de dérangeage en plein travail de création, Valdeck, après plusieurs jours d'essayages, opte finalement pour adopter un look discret lors de la cérémonie d'ouverture.